La Résistance en Tarentaise

dscn3835.jpgLa visite des différentes pièces du musée apprend à distinguer plusieurs niveaux  d’exploitation de l’espace alpin. Les différentes actions de la Résistance ne sont qu’une autre manière de vivre cet étagement alpin.
En fond de vallée, ce sont les passages avec la route nationale et la voie ferrée dont le blocage pouvait porter un coup fatal à l’ennemi. Pierre Château entre Feissons sur Isère et Notre Dame de Briançon, le défilé du Ciboulet ou encore l’Etroit du Siaix furent des lieux privilégiés en ce domaine. Le fond de vallée avait également vu l’implantation des usines et centrales électriques. Les sabotages, en particulier des pylônes, furent nombreux pour bloquer une économie mise au service de l’occupant.
Plus haut, les villages moins exposés aux passages de l’ennemi, seront autant d’étapes pour l’armée des ombres bénéficiaire d’une solidarité discrète qui sait offrir le gîte et le couvert, voire le repos pour les corps meurtris.
Plus haut encore, les arbés, ces chalets d’alpage, accueilleront les premiers maquis, bataillon de bric et de broc mais à la ferme volonté de retourner ce que certains jugeaient comme le cours normal des choses.
Même l’alpage sera enrôlé, terrain propice aux parachutages lorsque les B17 et Mustangs venaient troubler le silence de l’alpe. Les cols, en particulier les petits cols permettant de rapidement joindre une vallée à l’autre, connurent un regain d’activités.
Les espaces non propices aux cultures furent eux aussi témoins de beaux exploits. La première Bataille des Alpes (juin 1940) fut la seule victoire française en un temps de déroute et de septembre 1944 à avril 1945, en particulier pendant un hiver fort rude, la montagne résonnera à nouveau du fracas des armes.

Les tarins, qu'ils soient ouvriers, paysans, artisans, fonctionnaires, commerçants, anciens de l’Armée des Alpes ; ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas, ceux qui avaient connu cette guerre que l’on pensait la dernière et ceux qui avaient encore l’âge de l’école, se sont retrouvés, dés 1942, au sein du secteur 3 bis, qui donnera le 6ème Bataillon de l’Armée Secrète, et du 3ème Sous-Secteur Francs Tireurs et Partisans, qui se rejoindront sous l’étendard des Forces Françaises de l’Intérieur.

A la suite du « Non » dit aux compromissions et à toutes les collaborations par le chef du Secteur, le commandant Lungo (« Durhone ») et par ses Adjoints, les capitaines Bardassier (« Lauzière ») et Tournon (« Villaret »), ainsi que le capitaine FTP Rochaix (« Sapin »), rejoints par tant d’autres, la Tarentaise ira vers sa Libération.

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Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines?
Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne?
Ohé! partisans,
Ouvriers et paysans,
C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes !

Le Chant des partisans ou Chant de la libération est l’hymne de la Résistance française durant l’occupation par l’Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale. Créé en 1943, ses paroles sont de Joseph Kessel et de Maurice Druon, et sa musique est composée par Anna Marly.

dscn3319.jpgLa vitrine consacrée à l'armement des forces italiennes et allemandes

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Le soldat français de 1939 - 40

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Vie quotidienne, Défense passive,

Milice ...

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Ce poste de radio appartenant à une famille moûtiéraine a été réquisitionné par les troupes allemandes en août 1944. Il est évident que l'on ne souhaitait pas que la population puisse entendre les informations diffusées par la radio, en particulier Radio Londres. Après la Libération de Moûtiers, lorsque la famille a récupéré son poste de radio, il avait reçu un sérieux coup d'une baïonnette allemande.

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La vitrine de la Résistance

Ce bréviaire appartenait à l'abbé Georges Muyard. Ce grand résistant  a été emmené par les allemands dans la nuit du 22 au 23 août 1944, lors de leur repli, avec 20 jeunes de Moûtiers et Saint Marcel. Après le passage du Col du Petit Saint Bernard, les otages ont été abattus et jetés dans des fosses au lieu-dit Terre Noire. Ils ne seront découverts qu'en juillet 1945.

Le prêtre avait son bréviaire sur lui. Lors de la découverte des corps, le bréviaire a été remis à la famille qui l'a conservé pieusement  avant de le déposer au musée.

terre-noire-muyard.jpgL'abbé Giroud (Lieutenant Honoré dans la Résistance) tient le bréviaire, près du corps de l'abbé Georges Muyard, à Terre Noire.

Le bréviaire a été ouvert à la page du 23 août, date probable où les otages furent abattus.

Le Résistant devant un conteneur parachuté sur le site de La Plagne dans la nuit du 10 au 11 mars 1944.

dscn3352.jpgGrâce à cette salle, le Musée des Traditions  Populaires de Moûtiers devient lieu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale en Tarentaise.

Pour faire part des recherches en cours sur le sujet et trouver de nombreux compléments sur les thèmes évoqués dans le musée, un BLOG a été créé. N'hésitez pas à le consulter, il est mis à jour régulièrement.

Outre des articles qui présentent le cadre général de la Résistance en Tarentaise, on peut y trouver :

- Des portraits de Résistants

- Des zooms sur les principaux événements.

Quant à la visite du musée, elle se poursuit avec le thème des céréales.